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Revenir en arrière
tellement 17.06.2017

Elle veut prendre ta douleur

Texte: Rouquiniol / Photo: Cyril Perregaux

Le titre a un peu rien à voir, vu que l’histoire commence devant la Marée un vendredi en fin d’aprèm. Sous le soleil et sur les planches, Fai baba joue en live, c’est un peu Chaux-de-Fonds sur les Jeunes-Rives, si tu vois ce que je veux dire.


Dans le public sous les lampions pas encore allumés, y’a de la noise sur scène, et le legging argenté du pianiste est du plus bel effet.

Preuve qu’à Festi’neuch on peut toujours être surpris en bien, et qu’on peut y aligner deux prestations de qualité à la suite, nous étions juste avant sous le Chapiteau, en bonne compagnie, y’avait du monde et aussi Camille. Vous voyez de qui je parle, pas besoin de faire les présentations. On l’attendait, ça faisait d’ailleurs un bon bout de temps, puis soudainement elle est là. La poésie et le talent prennent alors tout leur sens dans un décor bleuté avec un soleil pastel qui y apparaît le temps d’une chanson. Une toile suspendue en arrière fond, ils dansent tous. Le mouvement et l’harmonie, les vocalises et le sens de ce qu’elle chante, une maîtrise technique et la justesse du phrasé, tout cela, l’air de rien, semble naturel. Dans un savant dosage apprécié et appréciable, à pieds nus sur la scène, elle capte l’énergie du public qu’elle charme à chaque seconde.

À quatre pattes maintenant, elle tape allègrement dans tous les registres. Le son est ici excellent, on y entend tout de ce qui est joué sur la scène. Le Chapiteau prend alors des airs de cathédrale, avec en son sein une sauvageonne en robe bleue, accompagnée d’une joyeuse bande de saltimbanques.

Les écrans sur les côtés de la scène sont en noir et blanc, avec pour seul témoin un vieux plan fixe de la prestation à laquelle nous avons la chance d’assister. Comme si l’on voulait rappeler l’attention d’un public parfois trop distrait sur le spectacle qui est en cours.

Une fanfare improvisée, elle dit qu’elle veut prendre ta douleur. Mais tout musicien reste nomade. Le temps d’arriver, de déposer bagage, d’accorder l’instrument, de jouer et déjà elle ou il repart vers la prochaine scène. Et le public, toujours présent, assiste à ce que racontent ces ménestrels des temps modernes, et profite pour une fois au moins d’ouvrir son esprit et de le projeter loin dans l’espace des possibles.


Texte: Rouquiniol / Photo: Cyril Perregaux

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