#Tellement ailleurs
JoramUn début d'après-midi, on est samedi je crois, cela fait donc plus de deux jours que je réfléchis au sujet de mon premier billet pour #Tellement.
À vrai dire je ne sais plus vraiment où et quand nous sommes, le temps et l’espace semblent comme suspendus depuis jeudi. Habité par cette sensation d’être ailleurs, mais chez soi. Je reconnais les rues de ma ville, mais je m’y sens soudainement à l’étranger. Je rejoins le bureau, pratique ce funiculaire pour descendre depuis la gare, je regarde la coupe du Monde en dilettante.
Tiens, la France joue, je dois finir ce billet avant le premier but. Premier sauvetage australien. Corner pour la France, ça va être court, il faut que je trouve de l’inspiration.
Ils sont solides en fait ces Australiens, mon billet sera trop long.
Vas-y Mbappé, format court on a dit en séance de rédaction.
Visiblement Lloris n’est pas d’accord, beau sauvetage. Finir sur un but australien aurait peut-être pu donner une autre dimension à mes lignes.
Ils sont vraiment solides, ce bloc défensif… il ne se passera rien, la France n’y arrive pas, moi non plus.
Ça manque de rythme, je vais finir, dois finir.
Mais on n’a pas envie que ça s’arrête, Festi’neuch c’est trop court, quatre jours, demain ça s’arrête. On sortira de notre bulle, Neuchâtel redeviendra ce qu’elle est les 360 jours restants de l’année et il faudra partir pour être en vacances. On en aura eu un avant-goût. Tout va bien.
Mi-temps, 0-0, finalement l’Australie aura été la plus dangereuse.
Texte et photo: Joram