DI#SE, en majuscules s’il vous plaît.
Joram VuilleTout débute en séance de rédaction « on a DI#SE pour une interview, comme c’est du rap tu t’en occupes ? Ça marche ! » Mais au fait, qui est ce DI#SE ? Même avec l’appui d’internet difficile de se faire une idée de son travail, ce jeune homme n’a officiellement sorti que 3 titres… On fera donc connaissance en interview. Le voilà qui arrive, sourire aux lèvres, il est heureux d’être là, c’est sa première date à l’étranger, mais il gère l’entretien comme un habitué. Il sait d’où il vient, mais surtout où il veut aller. En une quinzaine de minutes, on prend conscience qu’il se dégage quelque chose de particulier de cet artiste et qu’il ne faudra pas manquer son live.
La tempête passée on se rend à la Marée et malgré une audience parsemée DI#SE entre en scène comme s’il faisait son premier Bercy. Il ne lui faudrait que quelques morceaux pour attirer une foule de curieux de plus en plus dense, autant de personnes qui dans quelques années pourront dire « tu te souviens de son premier concert à Festi ? »
Car oui, on peut le dire, hier soir on a assisté à la naissance d’un grand artiste, et s’il est de cette nouvelle génération de rappeurs qui a su briser toutes les barrières de genres, il fait partie des rares qui ont réussi à faire quelque chose qui leur est propre. À 18 ans et alors que son premier album n’est pas encore sorti il a déjà son style, sa touche. Reste maintenant à ce que les planètes s’alignent pour que son destin soit à la hauteur de son talent et alors on dira « j’étais là pour son premier concert », et moi d’ajouter « et j’ai fait sa première interview en Suisse. »
Joram Vuille