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news 18.06.2017

Une casserole pour faire connaissance avec l’infirmerie

Texte: Marion / Photo: Thalles Piaget

Le quotidien des infirmiers et des secouristes à Festi’neuch, c’est quelques coupures, des malaises et de la prévention. Mais dans de rares cas, ces dernières années, des cas pour le moins étonnants ont débarqué à l’infirmerie.


Le staff médical, une équipe d’une bonne dizaine de personnes, est présent sur le site de Festi’neuch, pour soigner les égratignures, réparer les jambes cassées, prendre en charge les malaises ou parer aux insolations. Bref, ils prennent soin des festivaliers. On pourrait penser qu’ils ne sont là qu’après l’accident ou le malaise… Détrompez-vous ! Le staff médical fait énormément de prévention.

Avant les concerts, le staff médical circule aux abords des scènes pour prévenir et conseiller les festivaliers selon le degré de risque du concert. Chaque concert est classé, par la sécurité et le staff médical, selon son degré de risque. Selon les infirmiers, les problèmes médicaux diffèrent d’un concert à l’autre. Pour Hugues Aufray, le staff médical est surtout attentif aux malaises cardiaques, tandis que pour Soprano et son jeune public, les compressions de la foule et la chaleur sont les dangers principaux.

La 17e édition du festival présente un seul concert au sommet de l’échelle de risque : celui de Prophet of Rage, qui a eu lieu jeudi. Tout le staff médical était sur le qui-vive par peur du « mur de la Mort », c’est-à-dire que pour certains morceaux, un membre du groupe demande au public de se séparer afin de laisser une allée vide au milieu de la salle. Au signal, les deux côtés se jettent l’un sur l’autre comme lors d’une charge d’infanterie médiévale. Finalement, plus de peur que de mal cette année, puisqu’à par deux ou trois saignements de nez, le public est sorti indemne du concert.

Une escalade qui se termine mal

En dehors des petits accidents et des malaises, il arrive parfois à l’infirmerie des cas particuliers plutôt inhabituels, qui ont marqué les esprits des responsables.

« Mais tu sais il y a l’histoire de la casserole ! ». Quelques mots de l’un des responsables du staff médical qui ont instantanément suscité tout mon intérêt. La casserole, c’est l’histoire de deux hommes derrière un stand : ils s’énervent, la température monte et l’un d’entre eux empoigne une casserole et l’envoie, de toutes ses forces, en plein dans la mâchoire de second, qui se retrouve dar dar à l’infirmerie. Résultat, une grande plaie qui nécessitera un aller direct pour l’hôpital. Quand certains subissent, d’autres parviennent à se mettre dans des situations cocasses tout seul. En voulant entrer dans Festi’neuch sans payer, un jeune homme, avec une connaissance précaire de l’escalade, a entrepris de passer par-dessous les barrières. Durant cette périlleuse entreprise, il a dû glisser et s’est empalé… la main ! La pointe de la barrière a transpercé de part et d’autre sa main. Les infirmiers du festival l’ont pris en charge et l’ont suturé. Le plus étonnant, c’est que, tout juste remis sur pieds, le jeune homme est allé profiter des concerts. Au prix d’un trou dans la main, ce festivalier aura réussi son coup et entrer gratuitement.

Qu’en est-il de cette année au niveau médical ? Au bilan de ce dimanche en début d’après-midi : pas d’histoires farfelues pour l’édition 2017. Ouf, les festivaliers sont sains et saufs !


Texte: Marion / Photo: Thalles Piaget