Darjeeling, c’est tout, sauf “l’heure du thé”
Marie de Saint PérierDécouvrez Darjeeling, la jeune artiste neuchâteloise de 28 ans, membre du collectif south ⁝ garden. Sa musique, un cocktail explosif de dark disco et techno, promet de vous faire danser jusqu'au bout de la nuit. Prêt.e à vous évader ?
Peux-tu nous parler du collectif south ⁝ garden et de ton rôle au sein de celui-ci ?
Darjeeling : south ⁝ garden est un collectif né d’un groupe d’ami.e.s neuchâtelois.e.s et de soudiens, où l’amitié et la passion pour la musique priment. On y trouve plusieurs styles musicaux et une grande diversité d’influences. Au départ, on se concentrait sur des événements en journée dans des jardins, et puis, petit à petit, on a pris de l’ampleur.
Qu’est-ce qui t’a inspiré à te lancer dans la musique et à devenir DJ ?
Darjeeling : À la base, c’est mon ex-copain qui faisait de la musique et qui m’a initiée. J’ai eu envie de faire la même chose, il m’a appris, et finalement, j’ai commencé à faire des soirées. Peu à peu, cela a pris de l’ampleur. Aujourd’hui, je tire mon inspiration surtout de mes ami.e.s qui partagent la scène.
Pourquoi avoir choisi Darjeeling comme nom de scène ?
Darjeeling : Mon nom de scène est Darjeeling, comme le thé noir épicé. Mon style musical reflète ce nom : il y a du caractère, du rythme, et c’est dansant tout en restant féminin. J’essaie toujours de mettre une sensibilité dans le choix de mes tracks, avec des voix variées, aussi bien masculines que féminines.
As-tu rencontré des difficultés à ton arrivée dans le monde de la techno en tant qu’artiste féminine ?
Darjeeling : Pas vraiment. J’ai eu la chance d’arriver à un moment où on recherche des artistes féminines. Cela m’a ainsi permis d’émerger rapidement. Au début, je ne me sentais pas toujours légitime, surtout par rapport à mes amis qui n’ont pas eu les mêmes opportunités. Mais finalement, je profite de cette dynamique positive, je pense que je suis arrivée au bon moment.
Où as-tu eu l’occasion de jouer cette année ?
Darjeeling : J’ai eu plusieurs scènes cette année, notamment à la Case à Chocs à Neuchâtel et à Bikini Test à La Chaux-de-Fonds. Au sein de notre collectif, nous organisons aussi de nombreux événements où je peux m’exprimer musicalement.
Comment arrives-tu à concilier ton métier et ta passion pour la musique ?
Darjeeling : Mon métier principal est la médecine dentaire, qui n’a rien à voir avec la musique. Je n’ai pas l’ambition de faire de la musique mon métier principal. Je m’amuse juste avec mes amis et je fais ça avant tout pour le plaisir. Si cela continue ainsi, c’est super, mais je n’ai pas un but précis d’aller plus loin.
Qu’as-tu ressenti lors de représentation à la scène du Phare à Festi’neuch ?
Darjeeling : J’ai été fière d’être ici et de pouvoir partager un moment fort à travers la musique. Ma famille et mes amis étaient là, c’était vraiment génial. J’aime aussi me lancer de nouveaux challenges. Avant de monter sur scène, je ressens du stress, mais c’est aussi une source de motivation. Une fois sur scène, tout se passe bien, et c’est vraiment gratifiant.
Quelle serait ta scène de rêve ?
Darjeeling : La scène du Phare à Festi’neuch était déjà pour moi une scène de rêve. De pouvoir jouer avec le soleil qui se couche, à côté du lac et dans ma ville, c’était vraiment incroyable.
Que dirais-tu aux jeunes qui veulent débuter dans l’univers de la techno ?
Darjeeling : Il faut oser se lancer, même si ce n’est pas le style de musique que les gens attendent ou la qualité à laquelle ils.elles sont habitué.e.s. L’important, c’est de s’amuser et de partager des moments avec ses ami.e.s. La musique est avant tout une passion.